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Internet : ouverture sur le monde ou fermeture sur soi?

Par Hendrick

Depuis la création du premier réseau (dans les années 60) par une agence américaine liée au ministère de la Défense, plusieurs autres réseaux sont nés, et leur fusion a donné Internet tel que nous le connaissons aujourd'hui.

Plusieurs questions surviennent au sujet de l'usage d'Internet dans nos societés respectives mais elles ne peuvent être abordées de la même manière selon qu'on les pose dans le contexte de pays developpés ou dans les pays pauvres ne fût-ce que par ce qu'Internet est implanté à des degrès différents selon les régions de la planète.

Ainsi, pour le même nombre d'habitants, l'Amérique du Nord représente 52% des internautes du monde alors que l'Afrique  ne « pèse » que 0,96%!  “Le Monde Interactif

Commençons par mettre l'accent sur quelques constats dans les pays développés, où l'usage d'Internet est relativement fréquent aujourd'hui.

Malgré le fait que cette nouvelle technologie permette à un nombre toujours plus croissant d'humains de communiquer partout à travers le monde, elle a parfois tendance à remplacer la relation interpersonnelle, chez certains individus.

L'internaute se crée alors un univers où il a la possibilité d'avoir une identité autre que la sienne, il communique via son ordinateur et, assez vite, se retrouve à privilégier ce monde virtuel au détriment de la relation interpersonnelle.

Loin de prendre ce cas pour une généralité, comme en témoigne Cyrill, il est quand même important de garder à l'esprit que ce sont les technologies qui doivent s'intégrer dans la construction d'une societé et non le contraire. Autrement dit, Internet ne reste qu'un outil.

Et si certains se réfugient dans ce monde virtuel, est-ce que cela ne voudrait pas dire que la societé dans laquelle ils vivent réellement ne leur convient pas ? Peut-être qu'avant de pointer du doigt ce genre de personnes, il serait intéressant de chercher pourquoi leur societé ne leur suffit pas.

Pour ce qui est des impacts d'Internet dans les sociétés des pays dits du Sud, il semble prématuré d'y penser puisque le stade d'évolution au niveau technologique, dans ces pays, est encore loin de celui des pays riches.

Par ailleurs, dans plusieurs de ces régions, on en est encore à s'interroger sur le moyen d'éradiquer telle maladie infantile (qui n'existe plus dans les pays développés) ; dans tel autre pays, le taux d'alphabétisation est extrêmement bas. Bref, le Tiers Monde, au point de vue global, « survit », et ce serait s'enivrer de mots que de vouloir parler pendant des heures et des heures de l'impact d'Internet.

Par contre, si nous nous interrogeons sur l'usage d'Internet sur le plan individuel, c'est différent. La personne du Sud qui a eu la chance d'aller à l'école - le taux d'alphabétisation n'atteignant qu'à peine 10 % dans certains pays -  peut tirer un grand profit de cette immense bibliothèque virtuelle, de la même façon que tout autre internaute.

Grâce à Internet, ne s'ouvre t-il pas une nouvelle porte pour le Tiers Monde, une sorte de réseau qui, par exemple, permettrait à un Guinéen  de rencontrer un Bolivien pour réfléchir sur les problèmes qui touchent leurs deux pays, et tenter  de mettre en place des stratégies ensemble pour trouver leurs solutions ?

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