Sébastien est un jeune sans domicile fixe que nous avons rencontré à la gare La Défense... Viendrait-il au CRIPS (Centre Régional d'Information et de Prévention du Sida) au 12 ème étage de la tour Montparnasse ? Trouverait-il cet endroit accueillant? Franchirait-il les portes de cette tour imposante?
Être soigné, acheter des médicaments, être écouté... Est-ce possible pour Sébastien ?Comment faire quand on est malade et dans la rue ? Où trouver de l'aide?Être marginal exclut-il des droits d'accès aux soins médicaux et au soutien psychologique ? Y a-t-il beaucoup de jeunes comme Sébastien ? Pour le savoir, nous avons choisi d'effectuer des sondages. Nous avons questionné des jeunes, ainsi que des travailleurs
du milieu de la santé et du milieu communautaire. Notre souci est de connaître les diverses opinions et expériences quant à l'accès aux soins pour les jeunes marginaux.La situation d'exclusion du système social que subissent les marginaux les entraîne dans un engrenage vicieux qui accentue leur précarité. Pourquoi est-ce si difficile pour
eux ? C'est là l'axe principal de notre thème et donc de notre enquête.En effet, c'est à travers différents témoignages qu'on lève le voile sur la situation socio-sanitaire des jeunes marginaux à travers le monde.Les jeunes marginaux, les « hors normes » qui sont-ils?Un jeune marginal est un individu qui vit en marge de la société,
qui n'est pas intégré à la structure sociale ni soumis à ses normes. La société l'exclut et l'engrenage de l'autoexclusion s'installe :précarité - exclusion - non accès aux soins médicaux - précarité - exclusion - non accès aux soins médicaux - précarité -
exclusion....L'histoire et les enjeux personnels de cet individu le mènent à se
séparer de façon progressive à la société.Être marginal, c'est adopter un certain style de vie, par exemple,
l'usage régulier de drogues douces ou dures, la consommation d'alcool... le vagabondage soit un comportement qui risque de compromettre la santé et induire une méfiance envers le réseau médical.La vie des jeunes marginaux passe souvent par la violence et la discrimination.Les jeunes marginaux ne se perçoivent nécessairement pas comme étant marginaux. Ils sont ce qu'ils sont. C'est la société qui les définit ainsi, qui leur pose une étiquette. Ils peuvent
donc être à la fois victimes et agresseurs. La marginalité des jeunes est donc en lien avec plusieurs problématiques sociales soient :
la toxicomanie
la précarité
l'itinérance (SDF)
la pauvreté
les jeunes sans papiers
les chômeurs (en fin de droits)
la réalité des jeunes mères
le travail clandestin
la prostitution
Quelques chiffres...57%des jeunes déclarent avoir besoin de centres de soins anonymes et gratuits51,8%des jeunes ne trouvent pas leur place dans la société*La prise en charge des jeunes au sein d'un service de prévention de santé. Santé, jeunesse et société L'harmattan , Paris1997.39%des jeunes en BEP consultent un professionnel de la santé Un nombre important des jeunes ne se confient à personne pour des problèmes graves tels que la drogue et la sexualité ( sexuel 9%, drogue 7%)
. *Étude réalisée en 1993 auprès de jeunes en première année du Brevet d'Études Professionnelles Les statistiques qui suivent démontrent le pourcentage de jeunes qui se confient à un professionnel, cette
personne étant un enseignant, un animateur, une infirmière, un médecin, l'assistante sociale.65% des jeunes en situation de précarité n'ont pas de mutuelle, pourcentage un peu plus élevé chez les jeunes au chômage (70%) *D'après l'enquête française MNEF