FRAGMENTS DU MONDE : LE RÉSEAU UNIVERSITE D'ETE 2004 ARCHIVES L'ESPACE DE COOPERATION
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Bilan 2000-2001
DOCUMENT RÉALISÉ À LA DEMANDE DU FOND FRANCOPHONE DES INFOROUTES.

lundi 2 juin 2003, par Frédéric Sultan


DANS LA MEME RUBRIQUE :
Réponses aux questions posées dans le courrier du 1 août 2002


Le document suivant a été transmis au gestionnaire du fond francophone des inforoutes en juin 2002. Il retrace les premières étapes du travail réalisé pour mettre en place le réseau.

A noter : la partie finacière est détachée car elle ne peut être traitée directement par le logiciel spip. Pour l'obtenir, veullez m'en faire la demande par mail (fsultan@vecam.org).

Sommaire

1. Titre du projet
2. Organisme porteur de l'action
3. Nom du responsable signataire
4. Les partenaires associés
5. Abrégé du projet
6. Date de signature du protocole d'accord
7. Date de fin du projet
8. Déroulement des travaux
9. Difficultés rencontrées
10. Rapport financier

Titre du projet :
Fragments du monde

Organisme porteur de l'action
VECAM
Réflexion et action pour l'Internet citoyen
1 rue Charles Garnier
93400 Saint Ouen
Tél : 33 (0)6 74 93 25 47 et 33 (0) 1 40 11 64 10
Fax : 33 (0)1 40 11 25 24

VECAM est une association loi 1901 qui consacre tous ses efforts à une appropriation sociale des technologies de la communication et de l'information. Elle a été créée, à l'initiative de la revue Transversales Sciences Culture, et de la Fondation Charles Léopold Mayer, en réaction au G7 sur la Société de l'Information de 1995, qui polarisait les débats sur les enjeux économiques technologiques et financiers des réseaux. VECAM entend faire comprendre les enjeux sociétaux liés à ces technologies et donner de la visibilité aux initiatives sociales, culturelles, et démocratiques les utilisant. En 2000, l'association lance Fragments du Monde dans le but de favoriser l'appropriation des TIC par les jeunes adultes d'origine culturelle, sociale et géographique différentes. Cette opération culturelle est un travail autour de la création de contenus multimédia par les jeunes. L'enjeu de la société en réseau n'est plus tant aujourd'hui celui de l'accès que celui des contenus : qui prend la parole sur Internet, dans quelle langue pour y dire quoi et pour en faire quoi ? Le projet Fragments du monde, en faisant travailler à distance des jeunes de différents continents, leur permet non seulement de se former aux TIC mais aussi de devenir créateur de contenus sur les réseaux et non simples consommateurs d'informations. VECAM est rejointe par un groupe d'associations de pays francophones, le Centre de Formation Populaire au Québec, la Fédération des Maisons de Jeunes de Belgique, Franconet, en Cote d'Ivoire,Yam Pukri au Burkina Faso, ISOC-GN de Guinée, ORIDEV, au Bénin, le Centre de Ressources pour l'Emergence Sociale Participative de Yoff, et le Centre Culturel Français de Dakar au Sénégal ainsi que l'INJEP (Institut National de la Jeunesse et de l'Education Populaire).

Nom du responsable signataire :
Eric Favey Président de l'association VECAM

Responsable coordinateur du projet :
Frédéric Sultan chef de projet
Courriel : sultan@injep.fr
Téléphone : 06 74 93 25 47

Les partenaires associés

Québec Centre de Formation Populaire - 3575 St Laurent - local 406 - Montréal, Québec H2X 2T7 - Responsable : Pierre Valois, Chargé de la formation et ntic Courriel : pierrev@cam.org
Belgique Fédération des maisons de jeunes - Place St Christophe, 8A - 4000 Liège Responsables :Serge Bini et Brigitte de Ridder Courriel : fmj@skynet.be
Sénégal CRESP - Centre de Ressources pour l'Emergence Sociale Participative-BP8873 Dakar-Yoff Responsable : Mamadou Gaye, Directeur Courriel :mgaye@siup.sn - cresp@siup.sn
Bénin ORIDEV - 03 BP 4301 - Cotonou Responsable : Ken Lohento, Président Courriel : oridev@h2com.com
Cote d'Ivoire FRANCONET-CI - 02 BP 448 - Abidjan 02 Responsable : Tay Kudzo, Président Courriel : francone@ci.refer.org
Guinée ISOC - GN - Association Internet de Guinée - BP 1409, Conakry Responsable : Mamadou Saliou Diallo, Secrétaire exécutif Courriel : dmsaliou@mirinet.net.gn
Burkina Faso YAM PUKRI - 09 BP 1170 09 Ouagadougou Responsable : Ouédraogo Sylvestre, Directeur Ouagadougou - Courriel : osylv@hotmail.com

Abrégé du projet

Ce projet a proposé aux jeunes du monde francophone de s'initier aux NTIC en créant leur site Internet, et en constituant un réseau d'expression et d'échanges solidaires. Les jeunes ont utilisé les TIC pour exprimer leur manière d'appréhender la place du citoyen dans la ville et plus largement, celle de l'individu au sein de la communauté humaine.

En Août 2000, "Fragments du Monde" a invité 50 jeunes venus des différents pays francophones à participer à une université d'été à l'INJEP - institut national de la jeunesse et de l'éducation populaire -(en France), pour échanger leurs expériences et imaginer des projets collectifs. Cette rencontre a permis de donner consistance au réseau par la mise au point d'une méthode commune de travail en vuie de réaliser les sites web de l'atlas fragments du monde.

La seconde phase de l'opération à consisté à réaliser un Atlas interactif à partir des sites web qui présentent les places publiques des villes des jeunes, des témoignages sur un sujet de leur choix et leurs histoires imaginaires. Cette réalisation se présente sous forme de CD-Rom et de site internet. Chaque groupe de jeunes a contribué à la construction d'un site web puzzle collectif, chacun y apportant sa pièce dans une représentation de notre planète,.

Enfin, ce projet a permis le développement d'un réseau d'échanges et de coopération entre associations et organisations de jeunesse autour des pratiques multimédias.

Date de signature du protocole d'accord

Le 7 avril 2000

Date de fin du projet

Décembre 2001

Déroulement des travaux
Comment le projet à évolué par rapport à la planification prévue des échéances des coûts et des objectifs : décrire les travaux réalisés à ce jour remettre tous les éléments et documents permettant d'apprécier et d'attester l'évolution du projet sur les plans techniques créatifs , économiques, sociaux et culturels

Planification prévue au démarrage du projet
Phase 1 (janvier 2000 - mars 2000)
Identification des partenaires et réseaux à mobiliser
Conception des documents et diffusion
Appel à concours
Réalisation du site Internet

Phase 2 (mars 2000 - juillet 2000)
Sélection pour concours
Présentation des premières réalisations sur site Internet
Fête de l'Internet : nuit du web et de la francophonie
Université d'été 2000

Phase 3 (août 2000 - Décembre 2001)
Réalisation proprement dite du CD-Rom et de l'atlas papier à partir de l'ensemble des éléments recueillis durant les phases 1 et 2 du projet.
Suivi et aide aux projets de jeunes francophones émergents après l'université d'été.

Bilan Pédagogique

En 2000, VECAM lance Fragments du Monde dans le but de favoriser l'appropriation des TIC par les jeunes adultes d'origine culturelle, sociale et géographique différentes. Ce projet est un travail autour de la création de contenus multimédia par les jeunes. L'enjeu de la société en réseau n'est plus tant aujourd'hui celui de l'accès que celui des contenus : qui prend la parole sur Internet, dans quelle langue pour y dire quoi et pour en faire quoi ? Le projet Fragments du monde, en faisant travailler à distance des jeunes de différents continents, leur permet non seulement de se former aux TIC mais aussi de devenir créateur de contenus sur les réseaux et non simples consommateurs d'informations.

Travaux réalisés
Le dispositif initial d'animation de Fragments du Monde était composé de trois modules d'animation. Un concours de sites internet, une rencontre internationale et la publication sous forme d'atlas web des réalisations des participants.

Production de contenus
Première de ces étapes, le concours consiste à réaliser un site internet pour présenter une place publique, des témoignages sur une question particulière qui mobilisent les jeunes et raconter une histoire imaginaire. Ce concours est ouvert à des équipes de jeunes (minimum 3) âgés de 15 à 25 ans. Les réalisations sont récompensées en fonction de leurs qualités esthétiques et techniques. A ce jour, près de 50 sites web ont été réalisés par les groupes de jeunes de 20 pays différents. Ce travail permet de développer un outil pédagogique d'initiation à la réalisation de site web pour des publics débutants. Ce travail est mis en ligne sur le site web pendant toute la durée du concours Fragments du monde. (voir CD Fragments du Monde n°1 rubrique ressources)

Rencontres internationales
Les rencontres internationales permettent à une partie des jeunes engagés dans le concours de se rencontrer. Les universités d'été Fragments du Monde se déroulent en France pendant 10 jours successivement l'été 2000 et 2001. Elles permettent aux membres des associations de se connaître et de tisser les premiers liens d'un réseau de jeunes et d'organisations pour développer l'usage des TIC à des fins de participation sociale des jeunes.
La première Université d'été Fragments du Monde (août 2000) regroupe 40 membres des équipes participants au concours et 12 jeunes invités par le Ministère des Affaires Etrangères dans le cadre d'une coopération avec l'INJEP. Ces derniers sont choisis par les ambassades français pour la plupart sans concertation avec les associations organisatrices de Fragments du Monde. Ils seront dans un second temps intéressés au projet et certains d'entre eux participeront au concours et rejoignent le réseau Fragments du Monde en cours de constitution. Plus de 20 pays étaient représentés dans le cadre de cette université. Les pays du nord étaient représentés par des jeunes en échec scolaire et en difficulté sociale. Alors que les jeunes originaires des pays du Sud étaient d'un niveau social et scolaire plus favorisé. Le programme de l'Université d'été allie séances de travail et activités ludiques dans une préoccupation d'échanges, de prises de parole et de développement des solidarités.
La seconde université d'été (août 2001) regroupe 70 personnes choisies dans les même conditions pour un programme composé en 2 parties : d'une part la réalisation collective d'une production multimédia : un journal multimédia réalisé sious forme de CD Rom et de site internet sur les questions des jeunes. D'autre part un séminaire d'échange des pratiques éducatives et culturelles multimédia pour l'éducation non formelle.

Publication
Enfin, le site internet de Fragments du Monde initialement prévu pour supporter le concours évolue pour répondre aux besoins de communication entre les participants et valoriser les productions de Fragments du Monde. Cet outil rassemble plusieurs fonctions. l'Atlas interactif de Fragments du Monde présente les contributions des groupes au concours sur le site web de l'opération. Deux listes de discussion sont ouvertes dès la fin de la première l'université d'été. L'une pour permettre aux participants d'échanger des messages entre eux ; la seconde réservée aux personnes qui composent le groupe des associations partenaires comme outil de liaison pour coordonner l'opération. La publication en nombre limitée sous forme de cd-rom de cet outil de communication permet de faire circuler les réalisations sans être limité par les capacités d'accès internet de chaque association. Une version publiée sur un support papier envisagée n'a pas été réalisée faute de moyens financiers.

Les trois étapes dans le dispositif d'animation permettent de croiser une situation favorisant la production collective multimédia, la connaissance des participants entre eux à travers une rencontre et la valorisation de leurs réalisations. C'est une initiative qui favorise l'accès et l'appropriation des TIC. Elle mobilise des jeunes, qui sans cela ne disposeraient pas d'un accès à Internet. Le concours et la rencontre offrent l'occasion de s'initier à Internet pour s'exprimer, débattre et échanger ses idées avec des jeunes de nombreux pays du monde. Cette démarche invite les participants à utiliser cet outil pour exercer leur citoyenneté et mettre ce média au service de leurs projets et de leurs idées. Le débat porte sur des sujets choisis par les jeunes eux-mêmes ou les structures qui les accompagnent.

Les enjeux pédagogiques
L'objectif de cette expérience est de favoriser la participation des jeunes à la vie sociale et le développement de leurs pratiques citoyennes en offrant des possibilités d'expression plus importantes. L'usage des technologies de communication ne doit pas masquer qu'au fond, la mobilisation des individus passe par des processus qui engagent la personne dans la société à l'échelle locale en premier lieux. Favoriser la participation citoyenne dans le contexte éducatif, c'est donc revenir à la question du sujet et permettre l'émergence d'une parole qui engage la personne, la pousse à assumer des choix là où elle vit.

Or, nous sommes dans un monde qui fait souvent obstacle à l'expression du sujet sur les questions qui le touche personnellement. En effet, à quoi bon parler, puisque les experts sont la pour nous dire ce qui est et ce qui doit être pensé. La logique des institutions tend à enterrer la parole des sujets avant même qu'elle ne soit énoncée Les sujets sont prescrits par les adultes qui sont les " responsables " de ces problèmes qu'ils demandent aux jeunes de résoudre sans leur en donner les moyens.
Pour favoriser la participation citoyenne du sujet, il faut rendre à chacun la parole qu'il a à assumer, et lui permettre d'affirmer de raconter son histoire, son expérience de la question à l'ordre du jour. Il faut proposer des espaces qui laissent place à la rencontre , et à la confrontation pour que la véritésoit le résultat de la parole. Les technologies de la communication doivent être utilisées pour accompagner le sujet dans ses des choix et non pour donner une vérité et masquer le processus de décision des évènements du quotidien.
Dans le processus proposé par Fragments du Monde, en quoi la participation citoyenne est-elle favorisée ? L'un des enjeux de cette démarche est de permettre aux jeunes de percevoir l'environnement local et global sous un autre jour ; comme un espace qui leur permet d'en être les acteurs. Dans le concours de site internet, la place publique est choisie comme point d'ancrage de la démarche d'expression car c'est un espace emblématique de la ville. Les questions les plus sensibles s'y reflètent : cohésion sociale, exclusion, enjeux économiques et développement etc. C'est un espace à partager avec les autres et dans lequel se construit le contrat social. Cette entrée sur le monde permet de se donner un point du vue pour comparer sa vision à celles des autres. Elle permet aussi de se projeter dans un territoire qu'on habite avec les autres. En abordant des sujets qui les concernent, les participants réalisent qu'ils sont à la fois proches et différents de jeunes venus de l'autre bout de la planète et qu'ils peuvent être solidaires les uns des autres.

Fragments du Monde exploite sur les médias électroniques les expériences de productions de contenus que nous connaissons depuis de nombreuses années dans d'autres disciplines. Lors de la production collective de contenus comme le journal multimédia par exemple (université d'été 2001), la mise en débat de questions choisies avec les groupes permet aux participants de nouer un dialogue interculturel, de constituer une communauté virtuelle de personnes qui expriment et échangent leurs idées. La dimension internationale de la rencontre introduit la confrontation à l'autre dans ses similitudes et ses différences. Chacun a révisé les clichés et les idées reçues qu'il avait sur l'autre. Les jeunes ont aussi réactualisé la perception qu'ils ont d'eux même. La dimension technique cède le pas à la dimension humaine de la rencontre. Les TIC donnent un coup de pouce dans le déclenchement de la participation des jeunes aux échanges. Cette démarche favorise l'implication des jeunes de retour chez eux. (voir bilan de l'UIE du ROCAJQ en Annexe)

L'usage d'internet permet de faire se croiser les différents média, images, son et texte à la fois comme moyen d'expression et comme sources d'information. Le journal multimédia illustre l'interaction entre les différentes techniques. Cette rencontre se prolonge dans le temps par des échanges qui échappent au contrôle des organisateurs de Fragments du Monde. Seule une partie des liens entre les jeunes est apparente dans la liste de discussion. Il est possible aussi au travers d'autres moments de rencontres de mesurer le changement apporté par le projet dans la vie des jeunes (voir bilan de l'UIE du ROCAJQ en Annexe.) Mais l'utilisation des moyens de communication permet d'inscrire la relation dans la durée et de construire d'autres rencontres physiques ou virtuelles individuellement et en toute liberté. La durabilité de cette relation sera liée aux projets qui réuniront les protagonistes de cette relation car, c'est souvent au travers de l'action, et en partageant des projets que se tissent les liens entre les personnes quelles que soient les distances physiques qui les séparent.

L'expérience de FdM conjugue pour les jeunes :
l'apprentissage des nouvelles technologies de l'information et des communications ;
Le développement de liens solidaires entre les jeunes (âgés de 15 à 25 ans) provenant des pays francophones sur les cinq continents.
FdM est aussi, à sa mesure, un projet porteur pour contrer l'exclusion sociale des jeunes en développant une alternative de raccrochage social.
De plus, la création de nouveaux emplois en technologie numérique pour les jeunes, est aussi partie intégrante du réseau FdM. Celle-ci est illustrée par la programmation ou la promotion de la cyber-radio Son@rt du Centre-du-Québec ou encore, à l'embauche de formateurs Internet par l'Association ORIDEV au Bénin, favorisant la mise en place d'une antenne africaine permettant de développer des contenus et d'initier des jeunes aux TICs.

Evolution du projet : la coopération des associations pour l'appropriation des TIC.

Le but de Fragments du Monde est aussi de servir les objectifs des organisations sociales qui travaillent avec les jeunes en constituant une table de discussion et de coopération pour une appropriation des TIC à des fins d'éducation, de formation et d'expression culturelle. Dans ce but, les partenaires de cette initiative vont former un réseau pour mettre en pratique cette problématique. La constitution du réseau procède par étapes successives.

Séminaire
Dans un premier temps, le groupe d'associations partenaires met en place une rencontre sous la forme d'un séminaire qui s'est déroulé dans le même temps que l'université d'été Fragments du Monde 2001. D'autre part, l'élaboration d'une charte de valeurs communes et la réflexion pour structurer cette nouvelle organisation, le réseau Fragments du Monde, sont engagés et intègrent progressivement plus de 20 associations ou organismes de jeunesse des pays francophones.

L'objet du séminaire est de favoriser un échange entre les participants sur leurs pratiques éducatives d'utilisation des technologies d'information et de communication. Il leur permet de mener une réflexion critique sur l'usage des TIC par les groupes et des individus en rapprochant finalités et besoins des jeunes. Le séminaire est d'abord un outil de recherche et de formation personnelle pour les participants. Mais il vise aussi à créer des conditions favorables à l'émergence d'expériences communes ou collectives d'usage des TIC et il favorise la coopération des organisations autour de ces pratiques. La démarche lie la réflexion à l'action. Un recensement des usages sera fait. Il permet de disposer d'un ensemble de données pour une analyse à venir. Celles-ci sont quantitatives (un questionnaire) et qualitatives (entretiens individuels et évaluations de la rencontre sur un mode qualitatif. Elles ont été collectées à des fins utilitaires pour les participants et les structures du réseau, qui se placent dans la perspective de constituer une plate-forme de coopération autour des pratiques multimédia. Des projets de coopération concrets sont identifiés par les associations tels que l' extension d'un projet de radio internationale, une rencontre prévue en mars 2002 à Bamako ou encore deux ateliers sur la formation et sur l'usage des ressources linux et du matériel à coût réduit.

La charte
La charte de Fragments du Monde est élaborée collectivement par les membres des associations mobilisées par ce projet, pour une part lors du séminaire, et puis par l'échange de communications sur les listes de discussion de Fragments du Monde. Une nouvelle organisation en réseau, est mise en discussion et un programme de travail recense les actions engagées et celles qui pourront l'être dans les mois qui viennent. Un projet de site internet, conçu comme une plate-forme ressources est élaboré. Il doit favoriser une meilleure connaissance des membres entre eux, de leurs moyens et de leurs besoins. Il devra aussi être un outil de communication tant entre les organisations qu'entre les projets et permettre de valoriser les productions du réseau. Ce travail est publié de manière ouverte sur le site de Fragments du Monde [1], renouvelé à la suite de la seconde université d'été.

Le réseau
Le réseau Fragments du Monde intègre progressivement les associations ou organismes de jeunesse des pays francophones. La démarche est passée d'une logique de proposition de projet (concours et rencontre) à une logique coopérative. Les partenaires du réseau doivent formuler leurs besoins. Le réseau leur permet de travailler collectivement sur ces besoins en improvisant les structures formelles ou informelles, pérennes ou éphémères, en fonction des projets et des opportunités.

Difficultés rencontrées
Commenter les difficultés qui ont eu des incidences sur le déroulement du projet en expliquer les causes et exposer les mesures mises en place pour remédier à la situation.

Fragments du monde est un outil pédagogique. Le réseau n'est pas une fin en soi. C'est un moyen pour chaque partenaire de rejoindre ses objectifs propres avec son public ou ses membres. Aussi chaque partenaire doit-il prendre la mesure de l'intérêt qu'il a participer à ce travail. FdM est un projet issue d'une démarche pragmatique. Au départ, il s'appuie sur un ensemble d'intuitions. Il se construit pour une part comme un " work in progres " lorsque les personnes font connaissance entre elles et que les associations se saisissent du projet. Les associations éducatives ne sont pas vierges d'expériences dans l'usage des TIC à des fins éducatives pour favoriser l'expression des jeunes et leur participation sociale. FdM est une construction de communauté autour d'idées communes pour une diversité d'expériences.

Les difficultés rencontrées

Difficultés liées à la conduite du projet :
Le désir de décentraliser la conduite du projet est exprimé par les participants dès mars 2001. La perception du " style " de conduite du projet est positive : elle met en valeur la créativité et l'éthique, en reconnaissant l'intention démocratique. Mais l'organisation est centralisatrice et bien que la coordination n'en soit pas directement faite responsable, il faut procéder à une plus grande décentralisation de l'organisation.

Il ressort aussi des échanges avec les partenaires une certaine difficulté à communiquer le contenu du projet, en quelques mots. La première période a été caractérisée par une difficulté permanente à faire comprendre l'ensemble du projet. Cela nous oblige à un effort permanent et redondant de présentation en essayant de l'adapter à chaque interlocuteur.

Difficulté liée au développement du projet
Difficultés à faire valoir la parole des jeunes en dehors du cercle des participants et à gérer la question de la valorisation des productions faute d'avoir su déterminer des objectifs clairs. Il faut aussi dire que l'essentiel des efforts était jusque la tournés vers l'animation du réseau naissant.

Premières leçons
En premier lieu, l'enthousiasme des membres actifs, la fidélité du groupe ainsi que des témoignages directs montrent que ces processus sont capables d'impliquer socialement les personnes et d'encourager des groupes sociaux à participer à des activités de collaboration, à faire naître des partenariats qui renforcent des projets.

La transparence volontaire est une condition nécessaire pour convaincre les participants de s'impliquer dans ces processus. Ce n'est pas une condition suffisante. L'animation de la communauté virtuelle et la conduite des débats implique de rechercher des méthodologies pour motiver la participation des groupes cibles. Dans ce domaine, la complexité des processus sociaux mérite d'être explorée.

La décentralisation de la gestion d'un projet de communauté pourrait être un élément clef pour améliorer les niveaux de participation aux discussions sur l'organisation du réseau… De plus, la coordination se perd parfois entre son rôle d'animateur du processus et son appartenance au réseau et donc, son désir de participation.

La valorisation des productions sera-t-elle une piste de réponse à cette question, un moyen de mobiliser les acteurs en mettant en avant les résultats ?

Au stade où nous en sommes, le projet Fragments du Monde a à son crédit une série d'éléments qui paraissent être reconnus par ses membres :
Une communauté constituée en réseau humain qui produit des initiatives et des tentatives de coopération.
Un style particulier et une originalité propre qui soudent la communauté et contribuent à la culture du réseau.
Des expérimentations méthodologiques par tatônnement, qui rendent le processus de construction du réseau instable. Cependant, cette étape franchie, les visions ont mûri, dégageant ainsi l'horizon.

Celui ci s'ouvre sur des perspectives à construire :
Une conduite plus décentralisée et participative avec une répartition des rôles plus claire.
Une meilleure définition du projet qui facilitera la pédagogie autour du projet tant en dedans qu'en dehors du réseau.
La réalisation du site plate-forme ressources et l'expérimentation d'une démarche ressource construite autour de la notion de soutien aux projets des membres du réseau.

Que pouvons-nous conclure ?
Comme toutes les démarches de construction sociale, Fragments du monde est un chemin ouvert, sans guide et personne ne sait clairement jusqu'où il ira… Cette expérience nous semble permettre de dégager quelques idées pour la conception de démarches de ressources pour le milieu de l'éducation non formelle (même si parfois, celles-ci paraissent évidentes, il n'est pas inutile de les rappeler ) :
La notion de ressource ne peut être détachée des besoins directs des organisations dans leurs processus de production. C'est donc une construction collective et contingente. En clair, il est inutile de chercher les réponses ( ou les compétences) à des questions que les acteurs ne se posent pas encore pour en faire l'accumulation sous forme de base de données par exemple.
Les réponses à trouver pourra consister dans la formalisation d'un dispositif de partage de savoirs au travers de l'expérience collective :
L'identification des compétences se fait au niveau des personnes autant que des organisations. chacun doit pouvoir faire valoir sa compétence dans la réalisation collective. Un parcours personnel que l'organisation sait plus ou moins imprimer dans sa mémoire collective.
La fonction ressource se construit " avec " les acteurs et non " pour " eux.
La dimension et la spécificité du groupe (nature, mixité, distance géographique et culturelle) des acteurs est un élément déterminant qui reste à apprécier.

Fragments du Monde, une expérience d'échange interculturel avec des jeunes adultes.

Face aux discours tant des technophiles que des technophobes, l'expérimentation sociale est une voie qui permet de tester les idées que chacun se fait de ces technologies sur cette technique. L'enjeu de cette démarche est d'explorer les usages sociaux possibles des TIC et d'en imaginer de nouveaux. Lorsque les processus éducatifs et culturels intégrent l'usage de technologies, de quel manière cela transformera-t-il les pratiques des acteurs, jeunes, éducateurs et associations et institutions ? Après deux années d'activité, ce projet a mené des partenaires de plus en plus nombreux sur un chemin qui n'était connu de personne lorsque l'opération à été imaginée. La raison en est probablement que la caractéristique particulière de FdM est d'être à la fois un outil au service des acteurs éducatifs et une démarche en exploration. Le projet s'est construit dans l'échange. Il s'est modelé avec la participation des acteurs qui ont su en tirer parti pour nourrir leur propre activité.

Vers une plate-forme de coopération
Cette démarche de mise en commun de ressources est construite autour du soutien aux projets des membres du réseau. L'approche participative du réseau lui donne des caractéristiques particulières. La démarche de mise en commun de ressource s'attache à répondre aux besoins exprimés par les organisations dans le cadre de leur processus de production. Il est inutile de chercher les réponses à des questions que les acteurs ne se posent pas encore alors qu'il semble plus pertinent d'aider les acteurs à travailler à partir de leurs questions. L'accumulation de réponses sous forme de bases de données, par exemple n'est pas ou peu opérationnelle dans ce cadre. Les réponses à trouver gagnent en efficacité dès lors qu 'elles prennent la forme d'un partage de savoir-faire à l'occasion d'une collaboration autour d'un projet commun. Ainsi la fonction ressource se construit-elle " avec " les acteurs et non " pour " eux.

Dans ce cadre, une réflexion est à mener sur les dimensions qui permettront au réseau d'être le plus opérationnel possible. La décentralisation de la gestion d'un tel projet sera un élément clef pour le rendre opérationnel et répondre aux attentes des membres. Il faudra aussi être en mesure de mener une meilleure pédagogie autour du projet tant au sein du réseau qu'en dehors.

Eléments pour définir une plate-forme de coopération pour l'appropriation des TIC
Les plate-formes de coopération doivent être des structures qui permettent de mobiliser les technologies de communication pour se connaître mutuellement, travailler ensemble, et valoriser les productions de chacun plutôt que de simples sources d'informations. La question de l'accès égalitaire à l'information a été l'une des premières soulevées comme enjeux de société pour la préservation de la démocratie dans une société de l'information. Elle a fait l'objet de débats, de prise de positions et d'engagements par les acteurs sociaux aussi bien que ceux du marché. Mais à partir de cette " égalité des chances " d'accès à l'information, l'usage d'internet pose aussi d'autres questions. Internet n'est pas seulement une source d'information, c'est aussi un moyen d'expression et de communication. Internet, le réseau, les technologies permettent de dire et de faire les choses autrement. Ils influencent les modalités de l'action ensemble c'est à dire, pour les acteurs sociaux engagés dans une logique de transformation sociale, leurs manières de réaliser leur travail quotidien d'incitation des populations à l'expression et à la participation à la vie publique.

La plate-forme de coopération pour l'appropriation des TIC est l'un des ressorts de cette démarche. Elle doit être " conçu(e) comme lieu de médiation, à partir des questions des acteurs et leur permettant de passer du stade des "informations" à celui des "connaissances pour l'action". Plus encore qu'un lieu de production d'information, le centre ressources devrait être un lieu de bricolage permanent et de partage de l'expérience des uns et des autres, sur ces questions.

Le bricolage autour de projets est une manière de s'approprier l'expérience des autres dans l'échange. Cette posture de " bricoleur chercheur " des acteurs sociaux invite à penser la plate-forme de coopération comme un lieu de croisement des acteurs porteurs de projets. La démarche mise en commun de ressources consiste à faire en sorte que les acteurs se rapprochent autours de projets. Dans cette démarche, l'information joue son rôle bien sur, mais c'est le projet qui semble être déterminant (structurant). La rencontre d'une démarche d'information et de la dynamique de projet du réseau renouvelle la démarche de mise en commun de ressources.

Le rôle de la plate-forme consistera aussi à formaliser les outils expérimentés dans ce cadre de manière que chacun puissent les réinvestir. Par exemple : le chantier de production multimédia (rencontre de production du journal multimédia) est un concept de rencontre qui mériterait d'être formalisé et approfondi. Le démarche de ressources doit aussi donner à connaître des usages expérimentés par d'autres réseaux : techniques d'animations, modèles économiques, technologies et mode d'expression politique. Par exemple : le projet d'entreprise intermédiaire porté par Médiacteurs en Ile de France peut croiser celui d'unité de distribution de solutions informatique à base de réseau sous logiciel libre (linux.) Des modèles économiques (coopératives) expérimentés par les australiens ou les africains pour faire fonctionner les télécentres peuvent être source d'innovation dans le contexte français des points d'accès à internet. Pour le moins ils permettront de s'interroger sur la possibilité d'introduire l'idée de micro-économie dans des organisations qui jusqu'à présent se sont toujours tournées vers les financements publics et parapublics. La diffusion de ces information s'accompagne d'une mise en relation avec les porteurs de projets car chacun de ces outils est indissociable de ses auteurs (acteurs).

L'utilité sociale et enjeux
Le bricolage autour de projets entraîne aussi les acteurs sociaux dans l'élaboration de moyens structurels alternatifs collectifs. Il s'agit d'initiatives qui répondent aux besoins de tout ou partie des membres du réseau. Dans le cas de Fragments du Monde, plusieurs projets peuvent être envisagés sous réserve qu'ils rencontrent à la fois l'intérêt des participants et des conditions favorables pour être réalisés. Une structure de diffusion des outils pédagogiques d'insertion des jeunes sous forme d'une coopérative de production multimédia pourrait être envisagée. L'hypothèse d'une structure de distribution et de maintenance de solutions de réseaux informatiques sous les standards linux (logiciel libres) et matériel à moindre coûts (seconde main) est évoquée. La radio numérique internationale est aussi un autre projet. Chacune de ces initiatives peut mobiliser un certain nombre de partenaires qui se donnent leur propre organisation plus ou moins formelle comme cela était le cas pour le concours ou les universités d'été par exemple. Ces projets bénéficient du contexte du réseau sans pour autant en dépendre directement. En retour, ils seront constitutifs de son espace ressources. Ces constructions sociales interprètent les dimensions du projet, production, économie, technologie, organisation pour développer des modèles alternatifs marqués par la logique coopérative. Elles sont à la fois projet et outils dont se dotent les acteurs sociaux pour remplir leur mission. A titre d'exemple dans le cadre de Fragments du Monde, une structure coopérative de distribution d'outils pédagogiques permet de faire l'expérience d'un modèle économique mutualiste pour rattacher cette activité au 1/3 secteur. La plate-forme de coopération doit être un lieu qui favorise l'émergence de ces organisations " d'intéret colectif. "
Enfin, pour répondre à ses propres critères éthiques et de valeurs, ce projet doit prendre la forme d'une organisation collective et coopérative à l'exemple d'une organisation mutuelle. Cette perspective place le projet de centre ressources dans une logique mutualiste . Il incombe aux porteurs d'un tel projet de veiller à éviter l'instrumentalisation que les acteurs des autres secteurs de la société (pouvoirs publics et marchands) ne manqueront pas de chercher à produire. Enfin l'un des enjeux de ce modèle de fonctionnement de centre ressources est la place respective des acteurs et des experts.

Face à la multiplication des offres de ressources électroniques, permettre aux personnes et aux associations de participer à la formalisation d'outils éducatifs et à la mise en place des structures de coopération et de ressources est un enjeu politique. Les solutions élaborées sur la base de constructions techniques (base de données, portails,...) ne sont pas satisfaisantes. Leur principal défaut réside dans le fait de réunir des réponses et d'oublier de faciliter l'émergence des questions des acteurs. Le travail de formulation de la question dans le domaine qui nous occupe se traduit par l'analyse et le renforcement des projets de l'acteur dans son environnement. C'est pourquoi la notion de ressource doit impliquer d'une part la mobilisation des participants et d'autre part leur donner la possibilité d'accéder à des espaces ou partager les expériences. Les dispositifs ressources proposés par les institutions et les experts, lorsqu 'ils sont déconnectés des réseaux fonctionnent trop souvent comme des boites noires. La maîtrise en est laissée aux techniciens et aux organisations qui les ont conçues. Elles sont donc des instruments de prise, voir de confiscation, du pouvoir au sein des groupes d'acteurs sociaux qui en seraient les utilisateurs.

Si le réseau et la coopération ne sont pas une fin en soi, ces approches prennent leur sens lorsqu'elles apportent aux acteurs un soutien dans la réalisation de leurs objectifs propres et sont des éléments de leurs stratégies de développement. A travers leur participation au réseau, les acteurs mobilisés peuvent engager des procédures de coopération et de partage des savoirs plus ou moins formelles. Ces procédures ne sont certainement pas induites par la seule mise en réseau des protagonistes. Elles sont liées aux motivations et à l'investissement de chacun des participants. Elles nécessitent pour être provoquées d'appliquer des méthodes qui n'en sont qu'au stade de la formalisation. Les expériences exemplaires ne manquent pas : l'animation de débats à l'échelle des continents Europe et Afrique avec le forum UE-ACP [2] ou bien, les Alliances pour un monde solidaire de la FPH [3], le Forum AFTIDEV [4], réseau de chercheurs, ou encore l'expérience Mistica [5] en Amérique Latine.

Dans cette optique, la fonction Ressources sera construite progressivement avec les acteurs du réseau. Les acteurs sociaux s'approprient les TIC pour s'organiser et mettre au point des outils collectifs pour répondre aux besoins qu'ils auront identifiés dans leur champ d'activité. Cette démarche ira bien au delà des possibilités offertes par l'usage d'une base de données aussi puissante fut-elle.

Aujourd'hui, l'impact des TIC sur les pratiques et les organisations éducatives et culturelles nous amène donc à devoir rechercher comment se partage l'expérience ? A partir de quelles pratiques ? Quelles sont les conditions de la coopération ? Quelles sont les barrières techniques, culturelles, humaine, institutionnelles et politique à franchir ? Il s'agit d'étudier les pratiques des réseaux pour mettre à jour les processus de décision et de concertation, les facteurs favorisant ou défavorables et les leviers tant techniques qu'humains. Ce travail de recherche devra permettre de formaliser les outils, des modèles d'animation des réseaux. Il aura à coeur d'explorer la question de la valeur de l'information, de son traitement, de sa conservation et sa valorisation dans le processus de coopération. A terme, on peut penser que ces questions renouvelleront certainement les pratiques d'animation éducatives et culturelles dans leur ensemble. Car l'enjeu de l'appropriation des TIC par ce milieu ne concerne pas seulement des usages d'administration ou même de communication. Il s'agit d'intégrer la culture des réseaux dans les processus éducatifs et culturels, au bénéfice des personnes et des organisations solidaires, alors que le secteur marchand met sur le marché des offres qui tendent à rendre l'utilisateur de plus en plus solitaire devant son écran d'ordinateur ou de téléphone portable.

Rapport financier :

La partie finacière est détachée de ce document car elle ne peut être traitée directement par spip. Pour l'obtenir, veullez m'en faire la demande par mail (fsultan@vecam.org).


[1] http://www.fragmentsdumonde.org/2001/couverture/seminaire/seminaire.html

[2] http://www.ue-acp.org/

[3] Pour en savoir plus sur la FPH : http://sente.epfl.ch/fph/. Pour en savoir plus sur l'Alliance pour un monde responsable et solidaire : http://echo.org

[4] http://www.aftidev.net/fr/

[5] http://funredes.org/mistica/index.html



Frédéric Sultan
VECAM







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